Historique de la MIP
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Constitution de la société Mécanique Industrielle de Précision (M.I.P.) 1928
  • Le 1 Mars 1928 est constitué une société à responsabilité limité dénommée Mécanique Industrielle de Précision entre la Société des Établissements Louis Aubert et P.V. Continsouza.
  • Le siège social est tout d'abord établi au siège des Établissements Louis Aubert, 124 avenue de la république à Paris.
  • Le capital social est fixé à 1 million de francs divisé en 1000 parts, réparti entre les fondateurs en fonction de leurs apports respectifs:
    • P.V. Continsouza 700 parts.
    • Établissements Louis Aubert 300 parts.
  • L'apport de Continsouza est constitué d'un atelier situé 29 et 31 rue des Panoyaux à Paris ainsi que de tout ce qui constitue cet atelier, machines-outils, outillage, mobilier, stock de matière première, ainsi que des frais qu'il a engagé pour l'étude et la construction du projecteur Aubert N.M. et d'un brevet français n° 233.687, le tout d'une valeur de 700 000 francs.
  • L'apport des Établissements Aubert est constitué en numéraire pour une valeur de 300 000 francs.
  • P.V. Continsouza et les Établissements L. Aubert administre la société en qualité de gérant.
La MIP de Continsouza et Barré 1929-1935
  • Le 20 Décembre 1928 la Société des Établissements L. Aubert cède ses 300 parts de la MIP à Henry Barré et démissionne de son poste de gérant.
  • P.V. Continsouza et H. Barré sont désormais gérant de la MIP dont le siège est transféré 29 et 31 rue des Panoyaux à Paris.
  • Je ne possède pas d'informations sur la date de début de production des projecteurs et quel fût le premier modèle, mais il est vraisemblable qu'il s'agisse du MIP petite croix et du MIP G.C. grande croix que certains anciens projectionnistes appelle MIP II ce qui aurait une certaine logique si le "petite croix" était le MIP I, mais ce ne sont que des suppositions.
  • Le projecteur MIP III fait sont apparition aux début des années 1930, il est présent dans l'ouvrage "Le cinéma parlant" d'Alfred Soulier publié en 1932 en compagnie du MIP G.C. Le MIP III était un appareil perfectionné, avec le cadrage fixe et un obturateur tronconique ventilateur.
  • La logique nominative envisagée plus haut disparaît avec la production suivante: le projecteur MIP XIV qui est présent au catalogue en 1934.
  • Le MIP XIV sera aussi commercialisé sous la marque Universel.
  • Le 5 Janvier 1936 Henry Barré cède les 300 parts sociales de la MIP qu'il détient de la façon suivante:
    • 270 parts à P.V. Continsouza.
    • 20 parts à Mlle Espinet.
    • 10 parts à Georges Sageaux.
  • Continsouza reste seul gérant de la société, Mlle Espinet et M. Sageaux sont associés.
  • 1936 est bien sur l'année du front populaire, les grèves de 1936 qui concernèrent toutes les branches de l'industrie et les avancées sociales qui en découlèrent durent provoquer de grands changements dans beaucoup d'entreprises.
La MIP à l'Usine de la Marque 1937
  • En 1937, il est décidé de racheter les locaux industriels de l'Usine de la Marque à Tulle en Corrèze, dont les Établissements Continsouza s'était séparé en 1927. Ceci afin d'y installer l'usine de fabrication de la MIP.
  • Le 16 Décembre 1937 de nouveaux associés font leur apparition, Jean Carpentier, Pascal Carpentier, André Joly, Pierre Noël et Jacques Brunon. On retrouve ici des noms de famille célèbre dans le monde des pionniers de la construction cinématographique. Ces nouveaux associés posséderont chacun 2 parts sociales de la société.
  • Le 31 Janvier 1938, les associés décident de transformer la société à responsabilité limitée en société anonyme et le siège est transféré de Paris à l'Usine de la Marque à Tulle.
  • Le capital est ramené de 1 millions de fr. à 400 000 fr. composé de 1000 actions de 400 fr..
  • Le 5 Février 1938 sont nommés administrateurs:
    1. P.V. Continsouza
    2. J. Delsuc
    3. L. de Charodon ingénieur d'artillerie navale.
  • L'usine de Tulle continuera la fabrication des anciens projecteurs MIP G.C., MIP III et MIP XIV.
  • Un bureau de représentation est établi à Paris au 116 bis, av. des Champs Élysées et les établissements Olivères, 72 av. Kléber à Paris, revendeurs d'appareils de projection assurent la distribution des appareils.
Les Établissements Edgar Brandt
  • C'est au cours de l'année 1938 que la MIP passe sous le contrôle des Établissements Edgar Brandt, Continsouza en reste le directeur technique.
  • Comme elle l'avait fait durant la guerre de 1914-1918, et en raison du contexte international, l'Usine de la Marque fabriquera de nouveau de l'armement.
  • Au début de 1939 Le projecteur MIP XV est mis sur le marché.
  • Le 15 Décembre 1939 le capital de la société passe de 400 000 fr. à 10 000 000 de fr, et le siège social est transféré à Paris, au n°3 rue Lord Byron.
  • Les effectifs de l'usine de 334 personnes en 1939 passe à 753 en 1940 pour retomber à 182 en 1941, c'est cette même année que P. V. Continsouza quitte la direction de l'usine. Les Établissements Brandt continueront pendant l'occupation les fabrications civiles et surtout militaires.

 

Le 16 Août 1944 Pierre-Victor Continsouza décède au lieu dit Lachèze près de Tulle.
Le Comité d'Usine 1944
  • Le 25 Août 1944 après la libération de la région, le Comité Départemental de Libération réquisitionne l'Usine de la Marque et confie la direction de l'entreprise à un Comité d'Usine composé d'ouvriers de cadres et de techniciens.
  • Ce comité est présidé par M. Gaillard et la direction technique de l'usine est confiée à M. Leguet.
  • Le siège social revient à l'Usine de la Marque.
  • L'usine fabriquera surtout de l'armement jusqu'à la fin de la guerre.

A partir du 15 Février 1945 suite à une demande par pétition de ses anciens collaborateurs et des employés de l'usine, la rue de Tulle qui conduit à l'Usine de la Marque portera le le nom de Quai P. V. Continsouza.

  • La marque des appareils fabriqués est toujours Mécanique Industrielle de Précision (MIP), mais la raison sociale de l'entreprise devient l'Usine de la Marque.
L'après guerre, le conflit avec Brandt
  • L'après guerre fut très difficile pour l'Usine de la Marque et son Comité d'Usine. Il fallait à la fois retrouver des marchés civils suite à la baisse de la production militaire, trouver des matières premières et résister aux offensives de la société Brandt, qui comptait bien reprendre possession de l'Usine de La Marque, alors que les employés souhaitaient la nationalisation de l'entreprise.
  • Face au manque d'activité, plusieurs licenciements interviennent fin 1945 et début 1946. Les effectifs qui étaient de 800 employés fin 1944 ne sont plus qu'à 600 début 1946.
  • L'Usine de la Marque commence la fabrication des machines à coudre MIP.
  • A la foire de Paris de 1946 le stand Brandt présente l'ancien projecteur MIP XIV.
Réintégration dans le groupe Brandt 1947
  • En 1947, la loi met fin à la sympathique aventure du Comité d'Usine en permettant au groupe Brandt de reprendre possession de l'Usine de la Marque. Comme disait un employé dans un article du journal " Le travailleur de la Corrèze" de Juin 1947 :" Nous avons perdu la maison, mais sauvé les meubles". Il voulait dire que malgré la perte de la direction de l'usine, les employés avaient réussi à garder les avantages sociaux obtenu pendant la gestion du Comité d'Usine.
  • A la foire de Paris de 1947, qui a eu lieu juste avant les dernières négociations entre le Comité d'Usine et la société Brandt, les visiteurs ont pu voir une situation cocasse, 2 stands différents présenter des appareils de la même marque:
    • les Établissements Edgar Brandt présentent toujours le projecteur MIP XIV, ainsi qu'un projecteur 16 mm le MIP XVI. Ils présentent également le lecteur de son MIP RT7 et 3 modèles d'amplificateur.
    • l'Usine de la Marque possède son propre stand . Elle présente le nouveau projecteur 35 mm MIP XVII ainsi qu'un autre projecteur 16 mm, le MIP XVIII.
  • On peut voir l'illustration de ce conflit dans les 2 publicités ci-contre, datant toutes les deux de 1947. Le groupe Edgar Brandt utilise le logo circulaire avec la croix de Malte qui avant guerre était présent sur les appareils mais pas dans la présentation de la raison sociale, alors que l'Usine de la Marque utilise le mot MIP en forme de losange qui était le logo mis en avant à l'époque de Continsouza.
  • En 1948 la reprise de contrôle de l'Usine de la Marque par la société Edgar Brandt se traduit par l'installation d'un siège et un bureau commercial à Paris dans le 8eme arrondissement ,4 rue du Général Foy.
  • Cette reprise de contrôle se remarque aussi dans les plaquettes publicitaires par la réunion des deux logos, et la disparition de la localisation de l'usine à Tulle. Voir ci-contre une affiche de 1948.
  • En 1949 la raison sociale est Société de l'usine de la Marque qui sera souvent nommé par le diminutif de SUM.
  • Au début des années 1950 est produit le projecteur MIP XVIIB qui sera le dernier modèle de projecteur MIP mais qui connaîtra plusieurs perfectionnement jusqu'au débuts des années 1960.
  • En 1956 La société Brandt fusionne avec la société Hotchkiss Delahaye et devient le groupe Hotchkiss Brandt.
  • En 1966 Une nouvelle fusion intervient, cette fois ci avec la Compagnie Française Thomson Houston et transforme le groupe en Compagnie Française Thomson Houston Hotchkiss Brandt.
  • La marque MIP disparaît avec l'arrêt des fabrications de projecteurs et de machines à coudre
  • Depuis 1995 la SUM fait partie du groupe américain Borg Warner.
 
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